Jeu de rôles : les 4e6 découvrent le fonctionnement d’une cour d’assises

Afin de comprendre le fonctionnement de la justice, les élèves ont jugé fictivement une affaire de triple infanticide. Chacun s’est glissé dans la peau d’un des différents acteurs d’une cour d’assises : le juge et ses assesseurs, les jurés, le greffier, l’avocat général, l’accusée et son avocate, les témoins, l’expert et les journalistes.

Voici les articles écrits par les deux journalistes présents lors de cette audience fictive.

Un triple infanticide bien mal expliqué

A l’entrée du juge, l’ensemble de la cour se lève pour se rassoir aussitôt. Véronique, née en 1968, mariée à Jean-Louis, né en 1966, est présumée coupable du meurtre de trois nouveau-nés, deux étranglés puis congelés, l’autre brûlé. Le juge commence par prendre connaissance de l’identité de la prévenue.

L’avocat général interroge ensuite la prévenue assistée de son avocate : « Pourquoi avoir congelé deux nouveau-nés et brûlé un troisième ? ». « Je ne mesure pas ma force », déclare la prévenue. J’ai étranglé les deux premiers en voulant leur mettre un tee-shirt. J’ai ensuite voulu les congeler pour conserver les corps ». Pour le troisième, la prévenue a bien du mal à s’expliquer. Elle finit par dire que l’enfant est tombé seul dans la cheminée allumée. […]

Le mari de la prévenue est appelé à la barre. Apparemment, il battait sa compagne. Il explique qu’elle se droguait et qu’il en avait assez.

C’est au tour d’un expert-médical d’être interrogé.

Les jurés se retirent pour donner leur jugement. A leur retour, le juge annonce que Véronique est coupable et qu’elle est condamnée à la prison à perpétuité assortie d’une peine de sûreté de 30 ans.

D’après Q. G., 4e6

 

L’affaire Véronique Ducarton

  Véronique est accusée d’avoir étranglé puis déposé dans le congélateur deux nouveau-nés. Un troisième a été brûlé.

  La séance commence. Le procureur commence à poser des questions à Véronique : « Pourquoi avez-vous tué vos enfants ? ». Pour se défendre, elle répond que c’était accidentel, elle ne voulait pas les tuer, elle était droguée par son mari. Puis, elle avoue le crime en disant : « Les deux premiers, je les habillais mais je ne contrôle pas ma force donc je les ai tué. Pour le troisième, je faisais le ménage et en nettoyant la vitre de protection de la cheminée, il est trombé. »

Le premier témoin est interrogé : Jean-Louis, le père des victimes. Il dit que pendant les grossesses, il n’était jamais là, il passait la plupart de son temps au travail. […]

Le deuxième témoin est interrogé : la mère de Jean-Louis. Elle aimait bien Véronique mais aujourd’hui, elle trouve que c’est une mère indigne alors qu’avec ses deux premiers enfants, elle était juste fatiguée. […]

L’expert médical dit que Véronique n’était pas droguée ni battue. Elle explique également le déni de grossesse.

Après le plaidoyer de l’avocate de la Défense, le procureur général réclame la prison à vie et déclare qu’elle est dangereuse pour la société.

Lors de la délibération, le juge la déclare coupable ; elle est condamnée à la prison à vie avec une période de sûreté de 30 ans et un suivi psychologique.

L’audience se termine.

D’après A. B. 4e6

 

Le triple infanticide de Véronique Courjault : la vraie affaire

Véronique Courjault (née en 1968 dans le Maine-et-Loire) a connu une enfance marquée par l’absence de communication. En 1984, elle s’est mariée à Jean Louis Courjault (né en 1966 en France) avec qui elle a eu ses deux premiers garçons Jules et Nicolas.

La famille habite en Corée du Sud quand le 29 juillet 2006, alors que sa femme et ses garçons sont en vacances en France, Jean-Louis Courjault trouve deux nouveau-nés dans son congélateur. Il prévient donc la police. Alors que Jean-Louis Courjault rejoint sa femme et ses garçons en France, il reçoit un appel disant les résultats ADN affirment que les deux bébés sont du couple (les bébés Courjault).

Le 12 octobre 2006, Véronique Courjault avoue avoir tué puis congelé les deux nouveaux-nés en 2002 et 2003 et avoue aussi en avoir tué un en 1999 alors que le couple habitait en France en Charente Maritime.

En janvier 2009, alors qu’il était mis en examen pour complicité d’assassinat, Jean-Louis Courjault qui avait toujours affirmé n’avoir jamais remarqué les grossesses de sa femme, est mis hors de cause.

Le 18 juin 2009, Véronique Courjault est appelée devant la cour d’assises. Elle a été condamnée à huit ans de prison et à un suivi psychologique pour les trois infanticides. Le verdict ne retient pas la préméditation pour le premier infanticide de Véronique Courjault.

Une grande partie des débats ont traité du trouble du déni de grossesse.

D’après J.D. 4e6

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